Esther Seguin : une sculpture de l’humain
J’ai commencé la sculpture sur bois à l’âge de 16 ans, en autodidacte, en parallèle du lycée que je trouvais triste et contraignant. Je sculptais beaucoup d’animaux pendant mes heures libres, à la tronçonneuse et aux gouges. Prenant vraiment du plaisir dans ce domaine, j’ai pensé à en faire mon métier et j’ai entamé des études d’artisanat d’art, en passant deux ans à l’Ecole Boulle où j’ai étudié les techniques académiques de la sculpture sur bois. Cela m’a permis de revoir mes exigences à la hausse, de m’intéresser à l’anatomie des corps, à la logique des positions et du mouvement.
Aujourd’hui, je m’intéresse particulièrement à l’humain. Ce sujet me semble infini et c’est un domaine qui me passionne. J’aime travailler les corps et les regards souvent perdus dans le vide, certainement mélancoliques, qui laissent à chacun la possibilité de se raconter son histoire. Je crois que la sculpture, et particulièrement la sculpture du visage, est un instant d’évasion pour moi : soudain, plus rien n’existe autour, je ne lève plus les yeux tant que les traits ne sont pas apparus.
J’ai trouvé dans cette pratique artistique une façon de disparaître au profit de mes personnages. J’ai comme l’impression de créer un univers parallèle en révélant ce qui se cache au cœur du bois.
Bercée par les illustrations des livres, par les vestiges des différentes civilisations – sculptures, architectures, peintures, mosaïques – par la nature, par les histoires bibliques, mythologiques, les contes et les chansons, par mon histoire, par notre histoire commune, l’inspiration n’a jamais manqué et, je pense, ne manquera jamais.
Esther Seguin
Parcours :
- Née en 2001, se forme très jeune en autodidacte
- Ecole Boulle
- Masterclass en Allemagne avec l’artiste Stefan Schindler
- Expositions lors des Journées du Patrimoine en Ille-et-Vilaine